Tout a commencé quand je me suis intéressée de près à la beauté du répertoire anglais pour alto datant de la première moitié du XXème siècle. Britten, Clarke, Walton avaient réussi, selon moi, à sublimer le son de l’alto et à le hausser au rang d’instrument soliste. Pourquoi l’Angleterre à un certain moment de son histoire avait eu une production aussi prolifique pour l’alto soliste ? Quelles étaient les raisons d’un tel développement ? D’abord je décrirai le parcours de ces compositeurs afin de les situer dans le contexte musical de l’époque. Puis, j’analyserai la pièce Lachrymae pour alto et piano (1950) de Britten, pièce que je jouerai à mon récital de Master en Juin 2012. Puis comme ils sont à l’origine de la création de ces oeuvres et responsables d’une autre vision de l’alto, bien entendu je vous parlerai des interprètes altistes Lionel Tertis, William Primrose et Paul Hindemith. A l’issue de cette recherche, je me suis rendue compte que l’instrument et son rôle dans la musique évoluent sans cesse. Le facteur humain (le compositeur, les relations humaines avec l’interprète, un public évoluant), le facteur matériel (question de la matière sonore, un changement de la lutherie) façonnent l’idée que nous nous faisons d’un instrument. Pendant mon récital, j’interprèterais en plus de la pièce de Britten, un extrait de la Sonate pour alto et piano (1919) de Rebecca Clarke ; le 1er mouvement Impetuoso, pour vous donner un bel aperçu de la musique anglaise pour alto soliste, au début du XXème siècle.