En tant que violoniste j’ai cherché à comprendre comment l’archet que j’utilisais tous les jours avait acquis sa forme actuelle. Le mémoire sur « L’archèterie française du violon de 1750 à 1950 » m’aura permis d’apporter des éléments de réponses. A une époque où l’archèterie ne portait pas encore ses lettres de noblesses, François Xavier Tourte a révolutionné le monde de l’archet en proposant un nouveau modèle correspondant mieux aux besoins des instrumentistes de son époque. Le répertoire va en se diversifiant, profitant de nouveautés techniques et musicales, permettant ainsi aux musiciens d’utiliser pleinement les ressources de l’archet moderne. Mon programme de récital de master comprend des oeuvres de styles bien différents, la plupart rendant indispensable l’utilisation de l’archet moderne. En effet, les effets « tziganes» de l’oeuvre de M. Ravel ou encore la puissance de son et d’expression du concerto pour violon de P. Tchaïkovski nécessite l’instrument adéquat. De même que les duos pour violons de Belà Bartók et de Luciano Berio correspondent à une esthétique bien différente de celle de l’époque de F.X. Tourte, fin du XVIIIe siècle, mais demandant tout de même l’usage de l’archet moderne. La preuve que l’archet de Tourte et capable de supporter les styles les plus variés.