S'il n'est pas rare aujourd'hui d'affirmer son goût pour des pratiques différentes, il semble en revanche toujours périlleux de vouloir s'accomplir dans plusieurs domaines à la fois. Roland Barthes est en quelque sorte une figure emblématique pour ceux qui, c'est mon cas, souhaitent vivre et cultiver une plyvalence trops souvent perçue comme une contradiction : une incapacité de choisir. Barthes, c'est la contradiction heureuse, un ailleurs du choix, ni "l'un au l'autre", ni "l'un et l'autre". Ainsi de sa pratique conjointe de l'écriture (qui domine), de la musique (piano, chant) et de la peinture. "Le piano vient en suscription à ce que je fais, ce n'est pas l'un ou l'autre". Mon intérêt se porte sur la musique dans l'écriture, ainsi que la découverte d'un autre discours de la musique, qui rend sa place au corps, grand oublié de notre enseignement de la musique classique.