Approche philosophique du geste dansé : de l'improvisation à la performance / [textes de Françoise Raffinot, Jacques Gaillard, Véronique Fabbri, et al.] ; sous la direction d'Anne Boissière et de Catherine Kintzler
Edité par Presses universitaires du Septentrion,
2020
Publ. issue de deux journées d'études organisées à la Maison de la recherche de l'Université de Lille 3 en mars 2003 et mars 2004, avec le Centre Eric Weil et le Centre d'études des arts contemporains
Notes bibliogr.
La pagination de l'édition imprimée correspondante est de : 206 pages.
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Description matérielle
1 ressource dématérialisée ; PDF (2020) ; EPUB (2020) ; HTML (2020)
La danse, devenue art autonome au tournant du xxe siècle, confronte la pensée esthétique à ses propres limites ; elle remet en question le rapport moderne qui lie l’art et ses genres, et la prédominance du modèle de l’oeuvre pour penser l’expérience artistique. La danse serait-elle le paradigme esthétique du xxe siècle, c’est-à-dire la voie incontournable pour accéder aux problèmes philosophiques que pose l’art dans son évolution ?L’émergence de la danse contemporaine est directement liée à la conquête d’un geste libre. Le geste dansé s’affranchit des formes conventionnelles qui s’imposaient à lui et le réglaient auparavant dans la tradition du ballet classique. L’improvisation est un moment crucial dans cette mutation, dans la mesure où elle n’est plus seulement une variation sur des schémas préexistants mais trouve désormais une valeur constituante. Le geste semble procéder de lui-même, ne provenir de rien, dans une sorte de miracle qu’il faut interroger.Le présent livre questionne la danse, sous sa forme contemporaine, dans une perspective non dogmatique. Il ne s’agit pas d’appliquer à la danse des catégories toutes faites et forgées en dehors d’elle, mais de construire les modalités d’un questionnement ancré sur les formes multiples et concrètes de son devenir. Le parcours théorique, qui réunit philosophes et artistes, envisage le geste dansé sous l’angle de son effectuation, de son expressivité, et de son rapport conflictuel à l’oeuvre chorégraphique comme fixation paradoxale de l’éphémère.