Consacré à l’étude des métiers de la musique à Rome au XVIIIe siècle, l’ouvrage s’inscrit dans une perspective d’histoire sociale. Il offre au lecteur un panorama des lieux et des institutions liés à la pratique de la musique, des chapelles aux théâtres en passant par les palais aristocratiques et les places publiques. A l’appui d’une documentation diversifiée, l’auteure met en lumière les spécificités structurelles de la vie musicale romaine et les ressorts de son attractivité. Nourrie des acquis récents de l’histoire du travail et de l’histoire des pratiques culturelles, l’approche associe des analyses quantitatives et des reconstitutions de parcours individuels afin de comprendre comment les cadres institutionnels et sociaux de la pratique musicale ont conditionné les carrières des musiciens et des musiciennes. L’étude des rivalités et des fortes disparités économiques, sociales et symboliques observées dans ce milieu professionnel apporte une contribution à la connaissance des transformations sociales et artistiques du XVIIIe siècle. En variant les échelles d’observation, les évolutions qui ont marqué cette période sont éclairées, tant du point de vue des productions culturelles et de leur consommation que des pratiques artistiques et des positionnements sociaux